Par Alain d’Iribarne, directeur de recherche au CNRS et président du Conseil scientifique d’ACTINEO

 

Pour répondre aux questions concernant l’avenir du travail à moyen/long termes dans les immeubles de bureau, l’Observatoire Actineo, en partenariat avec Colliers International et Maison & Objet, a lancé, en 2021, une enquête internationale auprès d’actifs travaillant dans des bureaux de cinq grandes métropoles situées sur trois continents : le Grand Paris, le Grand Londres, le Randstad constitué d’Amsterdam, Rotterdam et La Haye, le GAFA Land avec  San Francisco Bay et Seattle et enfin, la ville-État de Singapour. Ces cinq aires métropolitaines ont été choisies en raison de leurs modèles sociaux-politiques contrastés et de leurs tailles suffisamment larges pour tenir compte des évolutions en cours des bureaux ainsi que des habitants opérés ces dernières décennies des centres-villes vers des quartiers d’affaires plus ou moins péri-urbains et vers les communes limitrophes.

En complément des résultats de l’enquête, nous avons poursuivi nos analyses à travers trois articles disponibles sur le site d’ACTINEO. 

Dans le premier article intitulé Quelle hybridation à venir pour le travail de bureau ? nous avons exploré, à travers les perspectives d’hybridation du travail, les réponses à la question posée par la Chaire FIT2 : Le travail à distance dessine-t-il le futur du travail ? . À cette question, nous avons clairement répondu oui

Avec le deuxième article intitulée Pourquoi revenir travailler dans son immeuble de bureau ? nous avons cherché à répondre à la question posée par la Fondation Jean Jaurès : Télétravail : la fin du bureau ?   À cette question, nous répondons non, sauf dans l’hypothèse peu probable d’un travail à distance intense qui se généraliserait.  

On a vu que l’intensité du travail dans un lieu et les modalités d’usage de ces lieux de travail – son immeuble de bureau, son domicile, les tiers-lieux / espaces de coworking — révélaient également des enjeux plus larges, celui de l’immobilier de bureau, avec ses aménagements et ses équipements, mais aussi celui de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, avec en corollaire, le choix d’implantation des immeubles de bureau et des logements. C’est pourquoi ce troisième article a pour objectif de comprendre comment les dynamiques du travail vont s’inscrire dans la société de demain. 

Compte tenu de l’importance de l’interdépendance systémique entre les déplacements des espaces de travail observés avant et après la pandémie, et les autres dimensions de la vie économique et sociale  — par exemple les technologies, l’urbanisme —, nous  avons demandé aux salariés et indépendants de l’Enquête internationale ACTINEO 2021 comment ils voyaient l’avenir du travail dans 10 ans, en distinguant ce qu’ils souhaitaient (le souhaitable) et ce qu’ils pensaient qui allait se produire (le probable).

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