La vie de bureau, c’est aussi un trajet moyen domicile-travail de 15 km par jour, soit plus de 7000 km par an.

La consommation d’énergie des activités de bureau représente à elle seule 25 % de la consommation du secteur tertiaire. Le chauffage est le premier poste de consommation, et représente la moitié de la consommation totale. La consommation d’électricité spécifique (éclairage, informatique, climatisation, …) est le second poste de consommation. La qualité de vie au bureau passe alors aussi par des comportements et usages astucieux qui permettent d’éveiller en chacun de nous un sentiment de bien-être face à une problématique qui nous concerne tous.

Chauffage et climatisation
La température de travail est un facteur essentiel du bien-être des salariés. Pour réaliser des économies significatives, il est souvent nécessaire d’engager des investissements importants. Mais les bons gestes adoptés par chacun sont aussi très efficaces.

En hiver :
- régler les thermostats ou les radiateurs pour obtenir la juste température. 1°C représente 7% de consommation d’énergie en moins,
- prévenir les services techniques si mon bureau est surchauffé ou sous-chauffé (en particulier en cas d’entrée d’air froid). Eviter d’apporter son propre radiateur d’appoint,
- éteindre le chauffage pendant que j’aère le bureau.

En été :
- éviter de faire fonctionner la climatisation,
- aérer le bureau aux heures fraiches. Maintenir les fenêtres fermées pendant la journée et utiliser les stores,
- brasser l’air avec des ventilateurs de plafond. Ils assurent un brassage lent et régulier de l’air et procurent une sensation de fraicheur,
- éviter d’allumer l’éclairage qui produit de la chaleur,
- si la climatisation est vraiment nécessaire, fermer les fenêtres et régler la température à 4°C en-dessous de la température extérieure, sans descendre en dessous de 26°C. Si l’écart de température est trop important, attention au choc thermique.

Le confort thermique sera meilleur si les postes de travail ne sont pas placés à proximité des murs extérieurs ou des vitrages : on évite ainsi, si l’isolation n’est pas suffisante, l’effet de paroi froide en hiver ou des surchauffes en été. L’emplacement des thermostats doit être défini en prenant les mêmes précautions.

L'électricité
L’électricité française est majoritairement d’origine nucléaire. Sa production émet peu de CO2, mais pose d’autres problèmes comme le traitement des déchets radioactifs et l’épuisement des ressources en uranium. De plus, pour répondre à la demande en période de pointe, on fait appel aux centrales électriques qui fonctionnent grâce aux combustibles fossiles, et qui donc émettent du CO2.

Au bureau comme à la maison, des gestes simples appliqués systématiquement par tous permettent de réduire la consommation d’électricité :

L’éclairage :
- éteindre la pièce quand on s’absente longtemps, ou le soir en partant,
- utiliser la lumière naturelle, en plaçant son bureau perpendiculairement à la fenêtre
L’ordinateur :
- utiliser le mode veille de l’ordinateur avec discernement. Un ordinateur en veille consomme encore 20 à 40% de sa consommation en marche,
- éteindre l’écran plutôt que le mettre en veille,
- éviter les économiseurs d’écran qui utilisent les effets 3D et peuvent consommer plus que le mode actif.
Imprimante et photocopieurs :
- s’équiper d’un appareil multifonction (imprimante/photocopieur/scanner),
- relier tous les ordinateurs à une imprimante/photocopieur réseau plutôt que d’équiper chaque poste avec une imprimante individuelle,
- utiliser le photocopieur plutôt que l’imprimante pour la reproduction en grande quantités.
Appareils portable :
- ne pas laisser les chargeurs d’appareils portables sur la prise, ils continuent de consommer tant qu’il est branché.
La multiprise à interrupteur est un accessoire précieux qui permet d’éteindre en une fois tous les appareils qui sont branchés dessus. Attention toutefois à ne pas surcharger la multiprise en respectant la puissance maximale raccordée dessus.

Enfin, au moment de choisir un matériel, privilégier un matériel économe en énergie reconnaissable grâce au logo Energy Star.

 


Les déplacements
Les déplacements professionnels et les trajets domicile-travail génèrent également des consommations d’énergie et des émissions de polluants et gaz à effet de serre.
Les ¾ des déplacements se font en voiture, avec, le plus souvent, une personne par voiture. Il est possible de limiter les déplacements professionnels en utilisant les facilités offertes par les technologies modernes. Organiser des réunions téléphoniques ou des visio-conférences permet une économie de carburant, évite l’émission de polluants et permet de gagner du temps. Pour les déplacements absolument nécessaires, choisir le lieu pour limiter les distances à parcourir, et préférer le train à la voiture ou à l’avion.

Pour les trajets de tous les jours, il existe plusieurs moyens de réduire son impact :
- si le trajet domicile-travail est court, se rendre à son travail à pied ou en vélo
- sinon, utiliser au maximum les transports en commun

Ceux qui sont contraints d’utiliser leur véhicule pour aller travailler peuvent néanmoins adopter des comportements tels que :
- proposer de partager leur véhicule avec un collègue ou un voisin,
- adopter une conduite souple et rouler à allure modérée
- éviter l’usage de la climatisation
- entretenir le véhicule régulièrement

Face aux enjeux environnementaux et climatiques auxquels nous sommes confrontés, nous avons le pouvoir d’être acteur, mais aussi initiateur ou prescripteur pour réduire les pressions sur l’environnement par des gestes et des comportements simples à mettre en œuvre au bureau.

Rédaction :
Jean-Marc Lelez, équipe VICA – Institut Technologique FCBA.