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Chief Happiness Officer

  • Créé le 10 juillet 2017
  • Modifié le 03 décembre 2021

Ô joie ! 

Le métier de Chief Happiness Officer (CHO) est né dans la Silicon Valley et se développe de plus en plus en France. Son objectif est de faire en sorte que les salariés se sentent plus heureux au travail, donc plus impliqués et plus efficaces, pour une entreprise plus productive.

 

Qui est le CHO ?

Son activité se situe au carrefour de plusieurs métiers : communication interne, ressources humaines, événementiel et même médecine du travail. Il ne doit en aucun cas les remplacer, mais travailler avec eux en bonne intelligence. Sa fonction est transversale : il doit se situer "à côté" d'un organigramme très pyramidal et doit bouleverser l’organisation en silos de certaines entreprises.

La fonction suscite souvent de la curiosité et parfois, un peu de moquerie. Pour les détracteurs du métier, la notion de « bonheur » n’a rien à faire dans l’entreprise et doit être réservée à la sphère privée, car on ne peut forcer les gens à être heureux. Le CHO ne serait qu’une marotte pour accroître la productivité de l’entreprise, en attirant les jeunes talents soucieux d'intégrer une organisation qui place le bien-être de ses collaborateurs au centre de ses préoccupations.

Sans aller jusqu’à parler de « bonheur », en français dans le texte, est-il absurde de souhaiter insuffler un peu de bien-être en entreprise, quand, en France, le coût social du stress (dépenses de soins, celles liées à l’absentéisme, aux cessations d’activité et aux décès prématurés) a été estimé entre 2 et 3 milliards d’euros (étude INRS et Arts et Métiers ParisTech) ? Quand en moyenne, 400 suicides par an sont directement liés au travail (Conseil économique, social et départemental) ? Quand 480 000 salariés souffrent de manifestations pathologiques liées à de la souffrance psychique (INVS) ?

Au quotidien, le Chief Happiness Officer a des attributions réelles, récurrentes et soumises à des objectifs, comme l’organisation d’événements d’animation d’entreprise pour garantir la cohésion des collaborateurs. Il se doit de réguler la tension liée aux évolutions de la charge de travail, de prêter une attention particulière aux situations individuelles, d'assurer une communication interne claire et transparente pour que les salariés puissent s’exprimer sur leur fonction ou sur les relations au sein de l’entreprise et accompagner les évolutions de l’entreprise qui peuvent s’avérer anxiogènes (nouvelle stratégie, rachat de l’entreprise, déménagement...). 

 

De quelles qualités doit-il faire preuve ? 

S’il n’existe pas de diplôme de Chief Happiness Officer à proprement parler, des formations sont néanmoins proposées aux futurs CHO. Mais il s’agit avant tout de posséder un certain nombre de qualités telles que l’écoute, l’enthousiasme, le sens de l’organisation, l’humour et la créativité. Il doit distiller une culture positive au sein de l’entreprise. 

Les fiches de poste décrivent l’individu recherché comme :
> médiateur : encourager le dialogue, créer du lien, entretenir les motivations au niveau individuel (suivi personnel, coaching...) et permettre une communication transversale. 
> fédérateur : entretenir l'ambiance, la cohésion, une culture d'entreprise positive en organisant notamment des activités ludiques : concours, ateliers créatifs, happy hours, événements et activités extérieures. 
> moteur : par son dynamisme et son charisme, donner un nouvel élan, redonner des valeurs, encourager les talents, cultiver une image valorisante de l'entreprise et à terme, bien sûr, booster la productivité.

 

Et vous, avez-vous déjà un Chief Happiness Officer dans votre entreprise ?